La Nativité de la Vierge Marie

8 septembre

La Nativité de la Vierge Marie

La nativité de la Vierge Marie

Le 8 septembre, nous fêterons dans l’Eglise la nativité de la Vierge Marie.

Une fête de Marie est toujours importante dans la tradition salésienne.

La liturgie regarde vers Marie à partir de sa communion avec Jésus.

L’Evangile nous montre comment Dieu a préparé depuis longtemps, depuis des siècles, l’incarnation de son Fils.  Parce que le Fils de Dieu s’est fait homme, le Père a préparé des personnes desquelles sera né Jésus et la dernière dans cette lignée est Marie.

Mais il y a aussi Joseph et l’Evangile présente justement l’annonciation faite à Joseph.

Croire en la préparation de l’incarnation de Jésus veut dire aussi croire en la nécessité que Dieu a besoin des hommes pour que son Fils vienne parmi nous.  Ainsi, Dieu a eu besoin de Marie, fille de Joachim et Anne ; Il a eu besoin aussi de Joseph, cet homme juste.

La nativité de Marie est comme le début de notre rédemption parce que Marie se trouve le plus près de la venue de Jésus.

Souvent nous méditons l’Annonciation de l’ange à Marie et sa réponse toute de consentement à la parole de Dieu : « Qu’il me soit fait selon ta volonté ».

Rarement nous méditons l’annonce faite à Joseph que la liturgie nous propose en cette fête de la nativité de la Vierge.

Pourtant, les deux annonciations, à Joseph et à Marie, telles deux images réfléchies d’une unique réalité, sont aussi importantes l’une que l’autre pour nous faire comprendre ce que doit être la foi véritable.

D’une certaine façon, l’Evangile est une prophétie de ce que nous avons à vivre dès à présent et de ce que le Christ nous promet pour l’achèvement de notre vie et de l’histoire des hommes.

Quel est donc le sens de l’annonciation faite à Joseph ?

L’Evangile selon saint Matthieu commence par une généalogie de Jésus.  Elle se termine par cette mention : « Joseph, époux de Marie, de laquelle est né Jésus, le Christ ».

L’évangéliste nous montre alors comment Joseph, homme juste, c’est-à-dire saint, fidèle à Dieu, obéissant à sa parole, ose accueillir ce don de la grâce qu’est la Vierge Marie et en elle l’enfant venu de l’Esprit, l’Emmanuel annoncé par les prophètes.

Car Joseph ne veut pas épouser la Vierge Marie pour ne pas s’approprier l’enfant qui vit en elle et qui vient de Dieu.  Joseph, le juste, vit dans le respect de Dieu et l’obéissance.  Comment serait-il son fils, le Fils conçu de l’Esprit Saint ? 

Car ce n’est pas nous, les hommes, qui enfantons Dieu. 

Ce n’est pas nous, les hommes, qui créons Dieu à notre image. 

Ce n’est pas nous, les hommes, qui nous donnons la parole de Dieu. 

Ce n’est pas nous, les hommes, qui faisons germer de la terre la vérité et la justice : elles descendent du haut du ciel.  Toujours il nous faut reconnaître le don de Dieu.

Joseph ne veut pas mettre la main sur ce qui appartient à Dieu et à Dieu seul, sur ce temple sacré qu’est la Vierge Marie, sur cette demeure de la gloire de Dieu encore cachée dans le secret.  C’est pourquoi l’ange lui répond : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse.  Certes, l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint.  Mais elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus. »  Ta mission à toi est d’accueillir ce don et de le faire tien.  Par la bouche de Joseph, c’est nous aussi qui donnons son nom à Jésus, le Seigneur sauve, Emmanuel, Dieu-avec-nous.  Il nous faut accueillir le don que Dieu nous fait de son Fils. 

Il faut donc que Joseph accueille Marie, qu’il accueille ce don de Dieu.  De l’enfant conçu de l’Esprit Saint, Joseph doit faire son fils, le fils de David, le fils promis par les prophètes d’Israël et donné à toute l’humanité.  Il est aussi pour nous, il faut que nous l’accueillions nous aussi.

Voilà le sens de l’annonciation à Joseph ; cet homme portait dans son cœur la juste foi qui sait reconnaître le don de Dieu en Marie.  En accueillant Marie, il accueillait le don de Dieu en Marie.  En accueillant la Vierge, il accueillait la demeure de Dieu parmi les hommes, le Christ lui-même.