Pour accueillir la Miséricorde divine

écoutez saint Jean Paul II

Pour accueillir la Miséricorde divine

Pour accueillir la Miséricorde divine, écoutez saint Jean Paul II

18 avril 2020

Il y a 20 ans, saint Jean-Paul II instituait le dimanche de la Divine miséricorde, célébré le dimanche qui suit Pâques. C’est aussi la veille de cette fête qu’il s’est éteint, le 2 avril 2005. La date de sa mort scella ainsi en quelque sorte son testament spirituel. Il a confié le monde à la Miséricorde divine. Mais comment l’accueillir ?

Saint Jean Paul II avait écrit ces paroles pour la fête de la Miséricorde divine – le jour de son entrée au Ciel, le 2 avril 2005 : « À l’humanité qui parfois semble perdue et dominée par le pouvoir du mal, de l’égoïsme et de la peur, le Seigneur ressuscité offre le don de son amour qui pardonne, réconcilie, et rouvre l’âme à l’espérance. C’est un amour qui convertit les cœurs et donne la paix. Combien le monde a besoin de comprendre et d’accueillir la miséricorde divine ! » Accueillir la miséricorde de Dieu… mais comment ? 

Reconnaître sa misère

Saint Philippe Néri répétait chaque jour cette prière : « Seigneur, prends garde à moi. Si Tu ne me préserves pas par ta grâce, je Te trahirai aujourd’hui et je commettrai à moi seul tous les péchés du monde entier ». Saint François de Sales disait aussi : « Reconnaître sa propre misère n’est pas un acte d’humilité en soi : c’est seulement ne pas être stupide ! »

La miséricorde ne consiste pas, en effet, à banaliser le mal ou à relativiser le péché. Tout au contraire ! Seule une conscience aiguë de la gravité du péché nous rend capables de saisir la nécessité absolue de la miséricorde en même temps que son prix infini : le sang du Christ versé pour nous. On comprend alors ce que Jésus disait à sainte Faustine : « Plus le pécheur est grand, plus il a droit à ma miséricorde ».

Croire en l’abîme infini de la miséricorde divine

Notre misère pourrait nous écraser ou nous amener à désespérer. Seule la foi dans les promesses de salut peut nous affermir dans une espérance invincible. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivait : « La sainteté est une disposition du cœur, qui nous rend humbles et petits entre les bras du Père, conscient de notre misère, mais confiant jusqu’à l’audace en la bonté du Père ».

Jésus disait à sainte Faustine : « Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable miséricorde… Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. Ma miséricorde est si grande que pendant toute l’éternité, aucun esprit ni humain ni angélique ne saurait approfondir tout ce qui est sorti des profondeurs de ma miséricorde ».

S’abreuver aux sources de la miséricorde 

« Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma miséricorde », disait encore Jésus à sainte Faustine. Et d’ajoutait : « Regarde, âme, c’est pour toi que j’ai institué le trône de la miséricorde sur terre. Ce trône, c’est le tabernacle ». Les sources de la miséricorde sont donc particulièrement les sacrements de l’eucharistie et de la réconciliation, intarissables canaux de la miséricorde dans la sainte Église du Christ.

Faire miséricorde autour à notre tour 

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). Exerçons la miséricorde, afin de pouvoir la recevoir à notre tour. Ouvrir nos cœurs aux souffrances des autres, pardonner à ceux qui nous blessent, voilà la manière de vivre cette béatitude des miséricordieux.

Père Nicolas Buttet

(Source : Aleteia)